2016-08-20

La décision des Britanniques de quitter l’Union Européenne le 23 juin dernier a pris tous les marchés financiers de court. En effet, alors que les sondages et les bookmakers donnaient le « remain » gagnant, c’est le parti du « leave » qui a gagné.

Les marchés financiers ont réagi brutalement avec une très forte correction. Ainsi, le vendredi 24 juin, le CAC40 a perdu 8,04 % en une séance. La baisse s’est poursuivie le lundi suivant avec une baisse de 2,97 %. En deux jours de cotation l’indice Parisien est passé de 4.465,90 points à 3.984,72 points, soit une baisse de 10,77 %.
Dans le même temps, l’indice Européen, l’Eurostoxx50, a perdu 11,21 % et la bourse américaine a limité ses pertes avec une baisse de « seulement » 3,87 %.
Et le paradoxe vient certainement de la Bourse d’Angleterre qui ne perd que 5,62 % sur ces deux journées.

Cette tempête sur les marchés pouvait laisser présager d’un « été meurtrier », pour reprendre le titre d’un film. Il n’en a rien été. En effet, les indices ont repris des couleurs puisque Paris a progressé de 10,87 %, Le Footse (Angleterre) de 14,66 % et l’Europe de 10,50 %, entre le 27 juin et le 17 août. Ainsi, si le marché européen est en baisse de 9,35 % depuis le début de l’année, le Brexit n’en est pas forcément responsable.

Mais que dire de l’avenir des marchés financiers européens ? Pour être franc, tout va dépendre de la négociation qui va se mettre en place dans les mois à venir pour aménager la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union Européenne. Mais gageons que l’impact principal du Brexit sera évidemment pour les Anglais. La Banque d’Angleterre l’a bien compris car depuis deux mois, elle est à la manœuvre sur les marchés financiers pour soutenir l’activité. Mais la baisse de la Livre Sterling de 10 à 15 % lui complique la tâche. Cette baisse de la Livre aura un impact lorsque l’on sait que 40 % de l’alimentation en Angleterre sont importés et les prix de l’alimentation vont donc mécaniquement augmenter.
L’autre secteur qui est surveillé de près est l’immobilier à Londres. 3 fonds de gestion spécialisés dans l’immobilier en Angleterre ont été fermés. Cela signifie que les épargnants qui voulaient récupérer leurs fonds n’ont pas pu. Pour la première fois depuis bien longtemps, les loyers baissent à Londres et on s’attend à ce que les valorisations des biens immobiliers fassent prochainement de même.

Face à ces difficultés à venir pour l’Angleterre, le gouvernement britannique ne semble pas pressé de négocier la sortie de l’Union Européenne. En effet, certains spécialistes commencent à évoquer une sortie « possible » (cela ne semble pas sûr), mais pas avant 2020.

Compte tenu de ces éléments, nous restons relativement prudents en ce qui concerne les investissements en Angleterre et, pour cette raison, nous continuons de privilégier l’Europe Continentale et les Etats-Unis. Et, petite modification récente dans nos stratégies d’investissements, nous revenons à la marge sur les pays émergents, pour diversifier nos positions.

N’hésitez pas à nous contacter pour faire le point sur vos portefeuilles.