Intérieur d'appartement en rénovation.Le Ministre du Logement, Julien Denormandie, en précise les contours.

 Devant le manque de succès du dispositif Cosse dans l’ancien, qui n’aura pas su attirer les investisseurs, le nouvel avantage fiscal doit être en vigueur le 1er janvier 2019. Il s’adresse aux investisseurs souhaitant réaliser un montant de travaux représentant 25 % du total de l’opération, dans la limite de 300.000 euros, et donne droit à une réduction d’impôt sur le revenu entre 12 et 21 % selon la durée de location, 6, 9 ou 12. On retrouve ainsi dans ce dispositif un certain nombre de points communs avec la Loi Pinel.

L’aide s’adresse « aux particuliers qui souhaitent mener seuls les rénovations et indirectement aux promoteurs : ils pourront racheter des immeubles et revendre les appartements en faisant bénéficier leurs clients de ce dispositif », comme dans le neuf avec le Pinel, précise le ministre.

L’avantage sera déployé « dans les territoires où les besoins sont identifiés, notamment les 222 villes qui ont signé des conventions dites « Cœurs de ville », mais aussi toutes les communes, quelle que soit leur taille, qui ont mis en place des opérations de revitalisation du territoire et que l’État souhaite accompagner », ajoute Julien Denormandie. La première année, l’enveloppe fiscale se montera à 120 millions d’euros dans les opérations Cœurs de Ville.

Devant la nécessité de rénover les cœurs de ville le fait que la construction de logements neufs peine à satisfaire les besoins en logements de la population, il faut espérer que ce dispositif connaitra un succès important. Pour autant, il est nécessaire que le gouvernement adopte un discours clair sur les opérations de défiscalisations immobilières, un jour saluées puis un jour décriées. Les Pouvoirs Publics n’ont clairement pas les moyens financiers de soutenir le marché de la construction et de la rénovation immobilière et les avantages fiscaux procurés aux investisseurs sont une solution qui devrait satisfaire tout le monde.